Sur l'immigration et les réfugiés




Le candidat a pour projet de renforcer le contrôle de l'immigration pour la réduire "au strict minimum", notamment via des quotas. Il souhaite également réserver la nationalité française "aux étrangers clairement assimilés" et "reconstruire le système de l'asile" en instaurant une "durée maximale d'examen d'une demande limitée à 120 jours au total, voies d'appel comprises". Il prévoit également d'autoriser des contrôles ciblés dans des "zones de vulnérabilité" de l'espace Schengen. Enfin, il veut porter à 5 ans la durée minimale de vie commune avant l’acquisition de la nationalité par les conjoints de Français et à 8 ans la durée minimale de résidence en France pour être naturalisé.

Le candidat propose l’expérimentation de nouvelles formes de circulation, permettant une fluidification des allers-retours pour les migrations de travail. Il s'engage également à lever les obstacles à l’intégration des demandeurs d’asile, en leur accordant une autorisation de travailler après trois mois de présence sur le territoire français. L'accès à l’apprentissage de la langue française sera renforcé ainsi que l’asile scientifique et universitaire pour les chercheurs et étudiants en danger ; un visa humanitaire européen sera proposé aux réfugiés. Enfin, Benoît Hamon est favorable à une répartition européenne des réfugiés.

La candidate veut rétablir des frontières nationales en sortant de l’espace Schengen. Marine Le Pen promet la suppression du droit du sol, au profit du seul droit du sang, même si des naturalisations resteront possibles “avec des conditions plus exigeantes”. Elle réduira également l’immigration légale à un solde annuel de 10 000 entrées et souhaite éviter le recours massif aux médecins étrangers. "La solidarité nationale doit s’exprimer à l’égard des Français", estime la candidate, qui veut supprimer l'accès des étrangers aux droits sociaux, et notamment à l'aide médicale d'État ou à l'éducation gratuite pour leurs enfants. "Je n’ai rien contre les étrangers, mais je leur dis : 'Si vous venez dans notre pays, ne vous attendez pas à ce que vous soyez pris en charge, à être soignés, que vos enfants soient éduqués gratuitement"", dit-elle.

Le candidat veut réduire les procédures de demande d'asile, avec une durée d'examen de moins de 6 mois, recours compris. Pour lui, "confondre les terroristes, avec les demandeurs d'asile, avec les réfugiés, toutes formes de migrations, est une erreur morale, historique et politique profonde". Le candidat indique également vouloir "rouvrir le sujet" des accords de Dublin, qui laissent la prise en charge des demandeurs d'asile aux pays de première arrivée dans l'Union européenne. Il est donc favorable à une répartition européenne des réfugiés dans laquelle, selon lui, la France n'a pas encore pris sa part.

Le candidat propose de régulariser les travailleurs sans-papiers afin de leur donner accès aux droits sociaux. En outre, le droit du sol intégral est promis pour les enfants nés en France. La coopération internationale doit selon lui être renforcée, via la création d'une Organisation mondiale des migrations, qui traiterait des réponses d'urgence, du soutien aux pays d'accueil, de la préparation du retour des réfugiés et des migrations climatiques. L'aide aux réfugiés sera réfléchie en amont avec la refonte des accords commerciaux, de la politique agricole mondiale, et l'aide financière et matérielle à la transition écologique. Enfin, les moyens civils de sauvetage en mer Méditerranée seront renforcés et la politique européenne de contrôle des frontières extérieures refondée. Le placement d'enfants en centre de rétention sera interdit.