Assassinat du père et ascension du fils
Palais de Marbre, dans le bureau de travail de Laurent-Désiré Kabila, alors président de la RDC. Aux environs de 13 heures, un de ses gardes du corps rentre et tire à bout portant sur le chef de l'État. C'est la confusion à Kinshasa. Le décret-loi qui régit le pays à l'époque n'a rien prévu en cas de vacance du pouvoir. Des "réunions de crise" se succèdent jusqu'à la nomination le lendemain de Joseph Kabila comme "coordonnateur de l'action gouvernementale" en attendant le retour du chef de l'État dont le corps - pourtant sans vie - a été transféré au Zimbabwe. Quarante-huit plus tard, le gouvernement annonce la mort du Mzée. Le 26 janvier, son fils prête serment comme le nouveau président de la République. Et hérite d'un pays divisé par un conflit armé déclenché en 1998.
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Accord global et inclusif
À Sun City, en Afrique du Sud, les belligérants acceptent de mettre fin à la guerre et de se partager le pouvoir. Joseph Kabila reste président de la République mais il est désormais assisté par quatre vice-présidents dont deux anciens chefs rebelles, Jean-Pierre Bemba et Azarias Ruberwa. C'est la formule "1 + 4".
Tentative de putsch à Kinshasa
Vers 2 heures 30 du matin, des éléments de la garde présidentielle de Joseph Kabila entrent en rébellion. Emmenés par le major Éric Lenge, les mutins prennent le contrôle de la Radio nationale pour annoncer l’échec du processus de transition. Très rapidement, les forces loyalistes lancent une contre-offensive. Le putsch échoue mais Éric Lenge reste introuvable.
Rébellion du CNDP avec Laurent Nkunda
Le couac entre Joseph Kabila et Laurent Nkunda remonte en septembre 2003 lorsque cet officier, issu de l'ancienne rébellion du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), refuse d'intégrer la nouvelle armée nationale. À la place, il lance la "Synergie pour la concorde et la paix" qui deviendra, le 25 août 2005, la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP). Une année plutôt, le 26 mai 2004, Laurent Nkunda avait déjà prêté main forte à un autre officier dissident, Jules Mutebusi, à Bukavu, dans le Sud-Kivu. Sans grand succès. Le CNDP est vaincu à son tour le 16 janvier 2009. Nkunda se réfugie au Rwanda où il serait toujours assigné à résidence.
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Adoption d'une nouvelle Constitution
Adoptée par le peuple à l'issue du référendum du 18 et 19 décembre 2005, la Constitution de la RDC est promulguée le 18 février 2006. Dans ses dispositions, la nouvelle loi fondamentale limite à deux le nombre des mandats présidentiels successifs. Un verrou constitutionnel qui empêche le président Joseph Kabila à rempiler à l'issue de son deuxième et dernier mandat.
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Kabila, premier président élu
La Cour suprême de justice proclame Joseph Kabila vainqueur de la première élection présidentielle démocratique organisée dans le pays.
Contrats sino-congolais
Le gouvernement congolais signe des contrats avec plusieurs firmes chinoises. Cela consiste en un prêt d’environ 9 milliards de dollars à la RDC, dont six pour développer les infrastructures et trois pour relancer le secteur minier. En échange de quelques titres miniers.
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Massacre au Bas-Congo
Les adeptes du mouvement politico-religieux Budi Dia Kongo (BDK) s'étaient arrogés depuis 2007 des pouvoirs de l'État dans plusieurs villages du Bas-Congo, dans l'ouest du pays. Jusquu'à ce que le pouvoir ne décide, le 28 février 2008, d'envoyer les forces de l'ordre pour y rétablir l'autorité de l'État. Des affrontements éclatent et font 27 morts dont 3 policiers, selon le bilan officiel. Mais une enquête des Nations unies parlera quelques jours plus tard d'au moins 100 personnes tuées, principalement des partisans du BDK. Fin 2013, une tentative de prise de la Radiotélévision nationale par des adeptes du pasteur Paul-Joseph Mukungubila sera également réprimée dans le sang.
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Assassinat de Floribert Chebeya
Floribert Chebeya, président de l'ONG la Voix des sans voix, est assassiné à Kinshasa. La veille, le militant congolais des droits de l'homme avait rendez-vous à l'Inspection générale de la police où il s'était rendu avec Fidèle Bazana, son chauffeur. Ce dernier a disparu.
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Réélection controversée
Joseph Kabila est proclamé vainqueur à l'issue d'une présidentielle controversée. L'Église catholique, à travers Mgr Laurent Monsengwo, parle d'une réélection qui "ne réflète pas la vérité des urnes". Arrivé deuxième, l'opposant Étienne Tshisekedi conteste les résultats et s'autoproclame le "président élu" de la République.
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Rébellion du M23
Les anciens mutins du CNDP annoncent la création du Mouvement du 23-Mars (M23). Le nouveau groupe rebelle, dirigé par le général autoproclamé Sultani Makenga, réclame la mise en oeuvre de l'accord du 23 mars 2009 signé entre la précédente rébellion du CNDP et les autorités congolaises. Le 20 novembre, le groupe rebelle prend le contrôle de la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu. La rébellion sera vaincue fin 2013 à l'issue d'une contre-offensive de l'armée congolaise, appuyée par la brigade d'intervention des Nations unies.
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Sommet de la Francophonie à Kinshasa
Kinshasa accueille le XVIe sommet de la Francophonie. Plusieurs chefs d'État répondent au rendez-vous, notamment François Hollade. Le président français en profite pour souligner la préoccupation de la France face aux violences des droits humains en RDC. Allusion faite entre autres à l'assassinat du militant Floribert Chebeya et à l'arrestation de l'opposant Diomi Ndogala.
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Manifestations contre la réforme électorale
Des manifestations éclatent à Kinshasa et dans la partie est du pays pour protester contre le projet de réforme électorale. Au coeur de la controverse une disposition qui voudrait lier l'organisation des élections au recensement de la population. Après son adoption à l'Assemblée nationale, la réforme électorale est revue et corrigée au Sénat qui supprime l'alinéa polémique.
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Arrestation de Fred Bauma
Arrêtés avec quatre membres des mouvements citoyens sénégalais Y’en a marre et burkinabè Balai citoyen - libérés après la protestation de leurs pays respectifs -, qui participaient à une activité organisée à Kinshasa par le collectif congolais Filimbi, les militants congolais prodémocratie Fred Bauma et Yves Makwambala sont poursuivis notamment pour avoir "comploté contre la vie ou contre la personne du chef de l’État".
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Divorce avec Moïse Katumbi
Moïse Katumbi quitte le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), formation politique de Joseph Kabila. Soutenu par les frondeurs du G7, le dernier gouverneur de l'ex-Katanga, la plus riche province du pays découpée en quatre parties à l'issue de la réforme territoriale en cours, rejoint l'opposition et cache à peine ses ambitions présidentielles.
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